25.11.2016

Interprète

Interprète - Mot du Jour - EVS Translations
Interprète – Mot du Jour – EVS Translations

Beaucoup d’entre nous ont souvent une mauvaise interprétation de notre mot du jour : interprète, le considérant comme un synonyme du mot traducteur ou comme désignant un professionnel uniquement employé par une société de traduction.

Si interprètes et traducteurs transposent un texte d’une langue à une autre, le dernier le fait à l’écrit tandis que le première le fait à l’oral ou sous forme de signes.

La mission d’un interprète consiste à permettre la communication entre plusieurs personnes ne parlant pas la même langue tout en véhiculant le message du locuteur avec toutes ses intonations et nuances culturelles.

Il y a trois types d’interprétation : l’interprétation simultanée, dans laquelle l’interprète restitue instantanément les paroles du locuteur dans une langue cible pendant que celui-ci parle ; l’interprétation consécutive, dans laquelle l’interprète restitue les paroles du locuteur une fois que celui-ci a terminé une phrase ou fini d’exposer une idée ; et le chuchotage, qui s’apparente à l’interprétation simultanée, mais pour lequel l’interprète, loin des grandes salles de conférence et des cabines insonorisées remplies de matériel technique, chuchote la traduction à l’oreille d’une ou deux personnes maximum.

Outre les sociétés de traduction, différentes organisations emploient des interprètes, des entreprises multinationales aux institutions publiques en passant par les organismes internationaux.

La première et la plus célèbre des interprètes du Nouveau-Monde fut, si l’on peut dire, employée par un conquérant, le célèbre Conquistador espagnol Hernán Cortés. Doña Marina, surnommée La Malinche, était une esclave qui avait été donnée aux Espagnols par les habitants de Tabasco en 1519. Celle qui devint la conseillère, mais aussi l’amante et l’interprète de Cortés joua un rôle important dans la conquête espagnole du Mexique.

Le mot interpreter était entré dans la langue anglaise un siècle plus tôt, dérivé du vieux français interpreteur qui, au XIIIe siècle, signifiait « expliquer, traduire ». Interpreteur provenait lui-même du latin interpretari « expliquer, exposer, comprendre ».

La première apparition en langue anglaise de ce mot dans le sens de celui qui traduit les messages de personnes parlant différentes langues remonte à la première traduction anglaise de la Bible, The Wycliffite Bible, vers 1384 : « If anyone speaks in a tongue, two, or at most three, should speak in turn, and someone must interpret. But if there be no interpreter, let him keep silence in the church; and let him speak to himself, and to God » (« En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ; s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu »).

Au cours des siècles suivants, le mot interpreter conserva sa place dans les traductions de la Bible et fut utilisé pour désigner les personnes traduisant la langue orale comme la langue écrite, comme le montre cette citation extraite d’une traduction de la Bible présentée comme la première traduction complète de la Bible en anglais, La Bible de Coverdale, publiée en 1535 : « The other prayer and song have I not found among any of the interpreters, but only in the old Latin text, which reported it to be of Theodotios translation » (« Je n’ai trouvé l’autre prière et l’autre chant chez aucun autre interprète, à l’exception du vieux texte latin qui serait une traduction de Theodotion »).

Les interprètes assermentés employés par les institutions publiques furent mentionnés pour la première fois en 1725, dans The form of process before the Court of Justiciary in Scotland de John Louthian : « In Cases where the Prisoner and Witnesses, do not understand the British Language, Interpreters must be procured and sworn, as follows. » (« Lorsque le prisonnier et les témoins ne comprennent pas l’anglais, des interprètes doivent être appelés et assermentés de la manière suivante).

Si la première trace du rôle des interprètes remonte à 3 000 av. J.-C., avec la présence, dans l’Égypte ancienne, d’un hiéroglyphe signifiant « interprète », ce n’est que dans les années 1920 que le métier d’interprète simultané professionnel apparut comme une option de carrière à part entière. L’équipement d’interprétation simultanée commença à apparaître dans les années 1930 et c’est à l’occasion des Procès de Nuremberg de 1945-46 que des interprètes simultanés, travaillant dans quatre langues officielles et utilisant du matériel électronique, furent employés pour la première fois.

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