15.10.2015

Cidre – Mot du jour

Avec l’arrivée de températures plus basses, nous commençons à nous tourner vers des plats et boissons de saison. Cela signifie généralement manger des repas traditionnels plus riches, utiliser plus d’épices comme la cannelle et la noix de muscade et boire du cidre. Dans la plupart des pays, le cidre est une boisson alcoolisée fermentée. Cependant, aux États-Unis et au Canada, le cidre désigne également un jus de pommes non filtré, le terme « cidre brut » étant réservé à sa version alcoolisée. Outre ces considérations sur l’une de nos boissons à base de pommes préférées, que peut-on dire sur le mot ?

À l’origine, le mot cidre vient de l’hébreu chekar, un terme qui désignait tous les alcools forts. Pour compliquer les choses, en vieil anglais, le mot beor était utilisé pour définir toutes les boissons alcoolisées, y compris le cidre. Concernant la boisson à base de pommes qui nous intéresse aujourd’hui, le mot cidre est apparu en vieux français au milieu du XIIe siècle et est dérivé du latin sicera (« boisson enivrante »). Quant à savoir pourquoi les Américains du Nord appellent un jus de pommes non filtré « cidre », le débat est ouvert.

Bien que sa popularité ait explosé ces dix dernières années, le cidre a eu du mal à s’imposer. Avant 2005, le cidre ne représentait que 2 % du marché et était largement considéré comme une spécialité régionale. Cependant, depuis dix ans, le marketing, la recherche de boissons alcoolisées alternatives et une offre de produits élargie ont permis aux ventes de cidre de décoller pour atteindre 15 % des parts de marché. L’année dernière, il a généré près de 100 millions de livres sterling.

La première utilisation en anglais du mot cider date de 1315, dans un poème de William of Shoreham, où il était écrit que personne ne devrait être baptisé avec du cidre ou du poiré, uniquement avec de l’eau pure. Imitant Les Géorgiques de Virgile, John Philips écrivit dans Cyder. A Poem (1708) : « My mill now grinds choice apples and the British vats overflow with generous cider » (« mon Moulin broie des pommes de choix et les cuves anglaises débordent de cidre généreux »). Enfin, en 1875, dans Money and the Mechanism of Exchange, William Stanley Jevons parlait d’une vieille méthode qui pourrait être remise au goût du jour pour motiver les ouvriers, observant que : « les ouvriers agricoles pouvaient en partie être payés en cidre ».