24.05.2017

Gaz

Gaz – Mot du jour - EVS Translations
Gaz – Mot du jour – EVS Translations

Au-delà de son sens scientifique plus général, le mot du jour est étroitement lié aux enjeux énergétiques contemporains. Dans tous ses usages, ce mot est associé à des ressources énergétiques cruciales depuis au moins 200 ans et, si l’on en croit les prévisions, il est appelé à jouer un rôle encore plus important dans l’industrie énergétique à l’avenir. Penchons-nous donc plus précisément sur ce mot de gaz, ou gas dans sa version anglaise.

Pour commencer, en Amérique du Nord, le mot gas constitue la forme abrégée de gasoline (gazoline en français) et fait référence à l’essence, tandis que le mélange de gaz hydrocarbure qui chauffe les maisons et alimente les cuisinières est appelé natural gas (gaz naturel). Pour le reste du monde anglophone (c.-à-d. le monde anglophone hormis l’Amérique du Nord), le carburant qui fait avancer les voitures est du petrol (pétrole) et le gaz naturel est simplement appelé gas. Pour ajouter à la confusion, la première référence à du carburant gazeux remonte à 1794 et fait référence au précurseur du gaz (naturel), le gaz de charbon. À l’origine cependant, notre terme date des années 1650, époque à laquelle le chimiste flamand J.B. van Helmont a repris le terme khaos (utilisé par Paracelsus) et, en remplaçant le « kh » grec par le « g » néerlandais, a créé le mot gas.

L’étude chronologique permet de mieux comprendre l’usage du mot et sa signification.

Vers la fin du 18e siècle, on a découvert que lors du traitement du charbon, outre le méthane se dégageant dans les mines de charbon, il était possible de créer un gaz inflammable qui pouvait être utilisé comme carburant ainsi que pour l’éclairage.

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le gaz de charbon, de même que l’infrastructure correspondante, ont été remplacés par le gaz naturel, jugé plus sûr, plus propre et plus facile à obtenir. Quant au terme américain gas, il a été utilisé pour la première fois en tant que forme abrégée de gasoline en 1905 – le fait que le mot désignant l’endroit où l’on se procure le gas, la gas station (station-service), n’a été inventé qu’en 1916 a dû poser quelques problèmes.

Le premier usage connu date d’un exemplaire de 1878 de la revue « English Mechanics », dans lequel l’on peut lire : « The two tanks may be named the wheel-chamber and the gas-holder respectively. In the former the gas line is kept up to a constant level » (On peut donner aux deux réservoirs les désignations respectives de chambre de roue et de gazomètre. Dans la première, la canalisation d’essence est maintenue à un niveau constant.)

Et puisqu’il est question de maintien de niveau constant, la tâche s’avère de plus en plus difficile : entre 1980 et 2010, la consommation mondiale a plus que doublé, passant de 1 500 billions de litres à 3 200 billions de litres. En outre, selon les projections, la consommation continuera d’augmenter à un rythme annuel de 1,7 % pour atteindre 5,66 billions de litres en 2040.

Les réglementations mondiales se faisant plus strictes et le gaz naturel répondant parfaitement aux exigences de propreté, d’abondance, de sécurité et de responsabilité actuelles, celui-ci apparaît désormais comme le carburant de l’avenir.