Demain, le monde va observer la journée internationale de la paix. Célébrée pour la première fois en 1982, elle a été déclarée par les Nations unies journée dédiée à la commémoration et au renforcement des idéaux de paix. La date du 21 septembre a été officiellement adoptée en 2001 par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, la déclarant par ailleurs journée de cessez-le-feu général et de non-violence.
Le terme peace (« paix ») est entré dans le vocabulaire anglais vers la moitié du XIIe siècle. Il tire son origine de l’ancien français « pais », qui signifie « paix, réconciliation, silence », lui-même dérivant du latin pacem « traité de paix, absence de guerre ».
La signification initiale d’« absence de troubles civils » est attestée pour la première fois vers 1160 dans un supplément à la Chronique anglo-saxonne. L’utilisation du sens d’« absence ou cessation de guerre ou d’hostilité » a été rapportée pour la première fois vers 1200 dans Brut de Layamon.
La blanche colombe, l’un des symboles de la paix les plus célébrés, était à l’époque du christianisme primitif un symbole de gentillesse et du Saint-Esprit. Elle illustre la promotion de la paix depuis environ 1917. La Colombe de la paix dessinée par Picasso est devenue le symbole du Congrès mondial des partisans de la paix de 1949 à Paris et ses mots : « Je défends la vie contre la mort. Je défends la paix contre la guerre » expriment avec force l’idée de pacifisme. L’invention du terme pour désigner la défense de méthodes pacifiques comme alternatives réalisables et souhaitables à la guerre revient à l’écrivain français et militant pacifiste Émile Arnaud, avec une première occurrence dans son discours du Compte-rendu du 10e Congrès Universel pour la paix de 1902 (Glasgow, Écosse) : « Le programme négatif du Pacifisme est l’anti-Guerre-isme. »
La décennie actuelle compte plus de 30 guerres, dont plusieurs encore en cours, et nous n’avons jamais été aussi éloignés d’une paix mondiale au cours de ces 10 dernières années. Seuls quelques pays dans le monde peuvent être considérés comme véritablement en paix et non engagés dans le moindre conflit : l’Islande se classe en tête puisqu’il est le pays le plus pacifique du monde.
L’aggravation du conflit au Moyen-Orient et l’absence de solution mondiale à la crise des réfugiés ont toutes deux contribué à l’existence d’un monde moins pacifique et ont aussi, bien évidemment, inspiré le thème de la journée internationale de la paix de cette année : Ensemble pour la paix : Respect, dignité et sécurité pour tous. Le but est de favoriser ces valeurs pour toute personne forcée par les circonstances à fuir son domicile à la recherche d’une vie meilleure.
Comme chaque année, la journée commencera au son de la Cloche de la paix au Siège des Nations Unies à New York, lequel marque un appel à une cessation des hostilités à travers le monde pendant 24 heures. Cette journée a pour priorité d’encourager les individus des quatre coins du monde à montrer leur soutien en faveur de tous les réfugiés et migrants. L’ONU reconnaît les préoccupations des communautés d’accueil notamment vis-à-vis des différences culturelles, mais elle reste fermement opposée à la division du monde sur la base de différences ethniques et religieuses. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres déclare à ce sujet : « Nous devons résister aux forces cyniques qui cherchent à diviser les communautés et à diaboliser autrui. »
