Avec la surpopulation progressive des zones urbaines animées au cours des dernières décennies, bon nombre d’entre nous aspirent à la sérénité de la campagne.
Le mouvement hipster illustre cette volonté de la part des jeunes de tendre vers l’état sauvage en signe de rébellion contre la vie citadine pré-fabriquée et pré-emballée.
De nombreux membres de la génération Y préfèrent passer leurs weekends à planter des tomates du patrimoine et à brasser leur propre bière à la campagne. Et en effet, il y a quelque chose de très instagramable dans la fabrication artisanale et l’esthétique rustique.
Le mot rustique tire son origine du latin rus (campagne, grand-ouvert) et signifie « de la campagne, rural, non raffiné, brut, simple, non sophistiqué ».
Ce terme a été utilisé vers le XVe siècle dans la traduction française du traité latin sur l’agriculture De Re Rustica, également connu sous le titre De l’agriculture (Opus Agriculturae) par l’écrivain antique Palladius Rutilius Taurus Aemilianus : « La cire et le miel deviennent les plus sucrés avec le temps…et après eux vient le meilleur du romarin ; il n’est pas aussi bon qu’eux mais a un goût sucré rustique… »
On a pu récemment assister à une tendance rustique dans l’architecture d’intérieur, des propriétaires essayant de créer un intérieur de confort et de chaleur qui ressemble à la simplicité et à la beauté du monde extérieur, avec tout ce qui a l’apparence et donne la sensation d’être douillet, artisanal, usé et réadapté. Cela vaut aussi pour le stylisme culinaire et l’utilisation du bon vieux pot Mason pour servir à manger et à boire. Le tout pour correspondre à la tendance bio, comme un accent mis sur les ingrédients non raffinés, entiers et bruts pour le plus grand bonheur des citadins.
