02.08.2017

Sous le joug, le roman de la liberté bulgare

Sous le joug, le roman de la liberté bulgare - EVS Translations
Sous le joug, le roman de la liberté bulgare – EVS Translations

Sous le joug est l’ouvrage le plus connu de littérature bulgare classique, que ce soit en Bulgarie ou à l’étranger. Il est également le premier roman bulgare à avoir été traduit en anglais puis en 30 langues.

Le roman commémore l’insurrection d’avril 1876, point culminant du mouvement révolutionnaire bulgare qui a historiquement échoué pour cause de mauvaise organisation, de traîtrise, de ressources limitées et de la puissance de l’Empire ottoman. On estime pourtant qu’elle a été à l’origine de la guerre russo-turque ayant conduit à l’autonomie de la Bulgarie.

Le pays était dominé par l’Empire ottoman depuis près de 500 ans et sa libération en 1878 ainsi que son passage à un État indépendant qui a su préserver sa langue, sa religion et ses traditions n’ont pourtant pas suscité grand intérêt dans le reste du monde.

Sous le joug s’articule autour d’un sujet patriotique et décrit une pierre angulaire de la révolution nationale. Il a souvent été élu roman préféré de Bulgarie, mais il plaît tout autant aux lecteurs du monde entier dans son essence d’histoire d’amour et de guerre présentant les drames personnels des personnages.

Une version courte de Sous le joug est devenue le premier roman bulgare traduit en anglais et la version dans cette langue a même précédé la publication du livre en bulgare. Il a été traduit par William Morfill, le premier professeur de russe en Grande-Bretagne. Celui-ci a mis en place un cours en bulgare à l’Université d’Oxford et a écrit la première grammaire bulgare en anglais. Elle a été publiée en 1894 par Heinemann’s International Library, à Londres, à l’époque où les événements politiques en Bulgarie étaient rapportés par les médias britanniques. Dans sa préface de la première édition anglaise, le critique littéraire Edmond Goss a décrit Sous le joug comme « l’un des meilleurs romans que l’Europe de l’Est ait envoyé à l’Ouest ». La deuxième édition a été publiée en 1912, portée par le déclenchement de la guerre dans les Balkans et l’intérêt pour cette région.

L’auteur, Ivan Vazov, est issu d’une riche famille de commerçants et a eu la chance d’avoir une bonne éducation et de développer un goût pour la littérature. Il a fréquenté les cercles révolutionnaires bulgares dans sa jeunesse avant de rejoindre le comité révolutionnaire de sa ville et de s’engager dans des activités politiques à travers le pays. En 1886, Vazov a été exilé à Odessa par le gouvernement bulgare en place à cause de ses positions pro-russes. C’est pendant cet exil en Russie qu’il a écrit son roman à la renommée internationale.

Puis il est retourné en Bulgarie pour devenir ministre de l’Éducation. Il est depuis considéré comme le père vivant de la littérature bulgare et toujours comme l’un des auteurs les plus influents de la littérature moderne bulgare.

Une première édition rare de la traduction anglaise de Sous le joug d’Ivan Vazov (William Heinemann, éd. Edmund Gosse, publiée à Londres en 1894) est disponible sur présentoir au bureau EVS Translations Bulgarie et fait partie du musée du livre EVS Translations.